02 août 2009

Ma conscience et moi


Mon attention a été attirée sur les violations des lois divines et humaines que je commettrais en diffusant des œuvres hors du domaine public.
J'ai consulté plusieurs oracles, tous d'accord, ou presque, avec cette proposition.
J'ai donc sorti ma conscience de la valise où je la garde, suivant l'exemple du Père Ubu, et l'ai interrogée.
Elle m'a expliqué que je ne lésais personne, au contraire. N'offrant aux foules (modestes, à peine plus de 90 chargements de la musique du film Muriel) que des musiques introuvables ailleurs, sous cette forme en tous cas, je ne porte ombrage ni aux auteurs, ni aux éditeurs. Quand un ayant-droit s'avisera de publier "officiellement" les quatuors de Beethoven par le quatuor Pascal ou la sérénade de Maderna par son créateur, je me ferai une joie de remplacer le lien vers l'hyperespace où repose mon fichier par une incitation à les acheter dans les lieux prévus à cet effet.
Après s'être raclé la gorge, elle a ajouté que l'on pourrait même prétendre que mon action rendait service aux dits ayant-droits.
En ressortant de la naphtaline Max Meili ou bientôt Ettel Sussman, ou le trio Pasquier, l'intérêt éveillé pour ces grands artistes va conduire le public de mon blog à chercher les autres enregistrements de ces mêmes artistes et à se ruer pour les acheter, enfin, s'ils existent...
Outré de cette réponse, je fis rentrer à nouveau ma conscience dans sa valise.



9 commentaires:

  1. Mon papa à moi c'est le plus fort de la terrrrre...

    RépondreSupprimer
  2. Très heureux de vous réentendre. Merci d'être revenu

    RépondreSupprimer
  3. Cher Daniel,
    En occasion de ce billet j’ai sorti ma conscience da sa valise, moi aussi, et je l’ai interrogée sur la question que tu vais à poser. La réponse a été : continue à nous faire écouter ces enregistrements introuvables, je t’en prie !

    RépondreSupprimer
  4. J'ai aussi des sentiments mitigés sur cette question. C'est pourquoi vivre document officieux est facile sur la conscience.

    RépondreSupprimer
  5. Je préfère ne pas savoir. Si je mets à réfléchir, Dieu sait ce qu'il va en sortir…

    RépondreSupprimer
  6. Tout à fait du même avis. Je vais ce soit télécharger du Maderna sans hante ni regrette. Merci pour vos efforts bien raisonnables.

    RépondreSupprimer
  7. à croire que j'ai été entendu, la Sérénade de Maderna a été republiée dans la Contemporary Sound Series (http://www.amazon.com/Vol-2-Earle-Brown-Contemporary-Sound/dp/B002QEIQYK/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=music&qid=1278226474&sr=1-2)
    Alors? Dois-je la retirer? Non. D'abord, j'ai la priorité. Et puis, comme Maready l'expliquerait mieux, les repiquages de disques vinyles ont un meilleur son que les disques compacts (en tous cas, différent). C'est donc en quelque sorte un autre produit...
    Merci et bravo quand même à Wergo pour sa réédition!

    RépondreSupprimer
  8. merci infiniment pour votre travail,vos choix et votre plume,merci

    RépondreSupprimer